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26 octobre 2013

desperate Biquette

Il était une fois, une chèvre jolie comme une princesse dont un jeune bouc charmant tomba amoureux. Il ne fallut pas longtemps à ce dernier pour conquérir le cœur de Biquette, puisque cela est son nom. Lui, le jeune bouc s’appelait Émissaire. Et ils finirent par copuler lors d’une première saillie, belle et bonne. Mais n’ayant pas pris de précautions, advint ce qui devait arriver, Biquette fut rapidement grosse. Quant à Émissaire, il n’en eut pas vraiment cure. 

Et after, Chèvre ? Dit-il à sa pleine compagne parce qu’il croyait bon de parler le franglais. Oui, parce que pour lui, qu’elle soit grosse n’était pas un problème. Elle était grosse et alors ? Et après ? Elle mettrait bas et il pourrait de nouveau la grimper et prendre son pied. Parce que le bouc, tout charmant qu’il ait pu être avant, devenait un peu beauf après. Ah saillie ra, saillie ra, saillie ra, fredonnait-il souvent dans sa barbichette de bouc de plus en plus odorante.

La pauvre Biquette mit bas, d’un petit Villard. Quel drôle de nom, pensait le père mais la femelle a ses raisons que la raison ignore et il se jura de choisir lui-même le prénom de son prochain fiston. Et dans la foulée, le bouc ne tarda pas à jouir de son statut de mâle dominant. Et advint ce qui devait se reproduire : Biquette était de nouveau fécondée. Et grossissait à vue d’œil. Le bouc ne perdit pas patience en allant grimper des femmes de légionnaire et on attendit ainsi la naissance du deuxième.

La pauvre Biquette mit de nouveau bas, cette fois, d’un petit Hervé. Émissaire avait choisi ce prénom un peu oublié mais plutôt masculin, ce qui flattait son égo. Les deux petits, nés à un an d’intervalle certainement sous l’emprise dominante de leur père ne firent que des bêtises et des bêtises. La bêtise de ne jamais être propres. La bêtise de fuguer souvent. La bêtise de se cambrer ( !!! ) tant et plus. Et ils rendirent leur mère, la pauvre Biquette complètement malade des nerfs.

La pauvrette ne cessa jamais de faire des dépressions, elle avait des montées de lait qu’elle perdait aussitôt sans savoir comment ni pourquoi. En tout cas, n’en pouvant plus, elle refusait sa litière et son orifice à son bouc de mari qui pourtant, ne pensait qu’à ça. Et elle s’était mise à rêver d’un autre bouc charmant qui lui ferait une jolie petite chevrette. Parce que franchement, deux garçons aussi ressemblant à leur père, non, plus jamais. Des cabris, c’est fini, chantait-elle dans sa tête, et dire que ce sont les fils de mon premier amour…

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