faire les comptes

Ça y est, le séjour se termine et si, au moment de la publication de ce billet, tout le monde dort encore, moi compris, j’ai déjà quitté les Sables depuis hier après-midi et là, nous sommes à Saint-Maixent, le président (et l’ambassadeur), les Lyonnais et moi. Nous avons passé la nuit chez mes parents avant de reprendre la route pour le retour sur Bordeaux. Tranquillement. Chaque bonne chose ayant une fin, il faut croire que celle-ci était plus qu’une bonne chose car la fin se fait largement sentir. Sans forcément une petite boule qui serre le kiki, non, ça, je l’ai déjà eue deux ou trois jours avant mais quand même.

Faisons plutôt le bilan de ces deux semaines sablaises, un peu comme si j’étais chef d’entreprise et que je devais faire la clôture des comptes de mes affaires : commençons par le commencement et parlons des Sables. Et de ce qui est ensablé. Comme, par exemple et tout à fait au hasard, l’oreille gauche du président. Qui n’entend même pas le bruit de la mer quand il va sur la plage et qu’il ramasse un coquillage et qui le porte à son oreille. Parce que le président ne va pas sur la plage, c’est peut-être indigne de lui. Et il ne ramasse pas de coquillages. Ça, c’est mon boulot. Lui, il supervise du haut de son balcon ou dans son bureau, au dernier étage de sa tour d’ivoire.

À propos de coquillages, si je ne me trompe pas, j’en ai donc ramassé en cinq séances : 11 + 31 + 75 + 1 + 17 = 135 grains de café. L’honneur est sauf vu que mon total est en forme de nombre impair. Et, imaginons que je sois un artisan chasseur de grains de café, que ceux-ci aient une valeur marchande inestimable, un peu comme la truffe, la figue de Talence ou le safran et que j’arrive à négocier environ 1000 euros du coquillage, ça me ferait une rentrée de 135 000 euros, ce qui serait largement plus que ce que je gagne par an là où je suis embauché. Et là, j’aurais travaillé que cinq fois et encore, la fois où je n’en ai trouvé qu’un, c’était plus comme ça, en passant qu’en véritable recherche. Je serais donc un peu plus imposable.

À suivre.