pêcheur d'Islande

Me voilà donc en week-end. Et comme c’est le premier week-end de juillet, comme il semblait vouloir faire beau et comme le président est parti à Montluçon, comme tous les ans à cette période (ah non, l’an passé, il était à Fos-sur-Mer, ça n’a rien à voir), j’ai choisi de partir en week-end, comme on dit. Et dans mes fantasmes de voyages, il y avait l’Islande. Il y a l’Islande depuis de nombreuses années. Ce pays m’attire parce qu’il me semble unique. Exotique. Bien plus que les îles avec des palmiers, des clubs de vacances pour gens qui aiment rester en groupe collés, serrés et des noix de coco à tous les repas. Non, moi, l’Islande est un pays qui m’attire et qui me fait rêver mais j’ai bien conscience que l’Islande est un pays qui se mérite. C’est un pays rude, au climat aussi austère que la plupart de ses paysages mais il doit y avoir une telle poésie dans ces grands espaces que je m’imagine s’y trouver… Et des jeux de couleurs comme nulle part ailleurs.

Alors, pour ne pas prendre le risque de ne pas m’y plaire, parfois, plus on espère, plus on est déçu… j’ai choisi de ne partir qu’un petit week-end normal, juste pour y goûter, comme une espèce d’apéritif qui me donnera l’envie, qui me créera le désir d’y retourner dès que possible. Et j’ai donc pris l’avion, le moyen le plus rapide pour s’y rendre et j’ai découvert Reykjavik que j’ai beaucoup aimée, avec ses terrasses au soleil où on ne se croirait qu’au début du printemps chez nous. LE vieux centre, la place Austruvöllur où se trouve le Parlement… j’ai traîné dans la rue Laugavegur pour faire du lèche-vitrines. Et j’ai dégusté quelques spécialités : le poisson séché, ça ne fait pas envie mais on s’y fait et de toute façon, c’est ça ou du poisson mariné, parfois un peu trop sucré. Mais j’ai beaucoup aimé le skyr, cette espèce de fromage blanc moins gras que par chez nous. Avec des myrtilles, ça se laisse vraiment lécher sur la cuiller. Le pain noir a des airs de pâtisserie au beurre, plutôt agréable.

Ce soir, il est possible qu’on me serve du hangikjöt (mouton fumé) ou des bjuga (grosses saucisses fumées – toi-même !), ça dépendra de mon appétit mais j’aimerais bien goûter les deux. Remarquez, j’ai encore demain avant le retour. Demain, je dois faire une excursion vers les sources d’eau chaud de Geysir où il paraît que je pourrai admirer la grande colonne d’eau chaude du geyser Strokkur et ensuite, j’aimerais voir les chutes spectaculaires du Seljalandsfoss. Je n’aurai pas le temps d’aller voir le volcan Eyjafjallajökull mais je crois qu’au bout de deux jours, je pourrai battre tout le monde au Scrabble parce que, ici, qu’est-ce qu’ils utilisent comme lettres qui valent dix points. Allez, je vous propose de trinquer avec un verre de Brinnivin, même si moi, je n’en bois pas, je peux vous en servir, à vous. Bande de soiffards ! Vous feriez mieux d’aller vous aérer en Islande. C’est vraiment magique.