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21 mai 2013

prends l'oseille et tire-toi

Comme je l’avais anticipé, tout s’est bien passé pour les 80 ans de Guy. Hormis la pluie à l’aller, la pluie pendant et la pluie au retour, tout s’est déroulé tout bien comme il fallait. On a mangé, on a bu (pas trop, enfin, pas tous), on a été un peu ému, on s’est abrité de la pluie comme on a pu, on a été envahi de fourmis et tout le monde a eu l’air content et quand tout le monde est content, moi aussi, je suis content. Maintenant, je vais passer à l’anniversaire de mon collègue Patou, pour vendredi prochain et là, j’ai encore un peu de travail. Mais je vais m’en sortir. Je vous raconterai. 

Ce dont je voulais surtout parler, ce soir, c’est du retour à Bordeaux. Avec plein d’oseille dans le coffre de la voiture. De l’oseille qu’on avait astucieusement planquée dans une glacière, celle qui m’avait servi à apporter le merlu tranché et les chutes de saumon à ma mère, samedi. Et là, on a eu plein d’oseille et on a bien pensé à la prendre et se tirer mais on a préféré rouler comme si de rien n’était et éviter les contrôles douaniers. On en connaît des qui seraient tout de suite allés en Suisse mais ce n’était pas notre genre. 

Arrivé à la maison, on s’est partagé le butin et chacun chez soi a blanchi son oseille comme il se doit. Moi, personnellement, ma technique, c’est de l’eau du robinet, à température et du vinaigre blanc. C’est pourquoi je parle de blanchiment. Et au bout d’un certain temps qui peut varié de quelques minutes à plusieurs heures (hier, je suis passé à autre chose pendant le trempage et donc, j’ai dû laisser l’oseille tremper pendant trois heures), je coupe la queue et la nervure centrale et j’essore les feuilles qui me restent et après, je cuisine. 

Et là, quelle ne fut pas ma stupeur de découvrir non pas une limace mais un escargot adulte, en pleine forme malgré les trois heures passées dans la bassine. Ça m’a fait peine d’imaginer le jeter avec mes queues inutilisables et donc, je me suis dit que j’allais le proposer à Claude et Jean-Marie, à Cabirol, pour leur jardin. Mais ils n’en ont pas voulu. Alors, j’ai pris mes déchets d’oseille, je les ai mis dans une boîte Tupperware et je l’ai déposé dans son nid, sa nouvelle chambre et je l’ai regardé faire. Il a mangé un peu d’oseille (désolé pour lui, le menu était « plat unique ») et ensuite, il s’est endormi. 

J’avais pensé l’emmener en tram à mon travail, ce matin et le déposer sur une pelouse ou un jardin entre la station Lauriers et Mariteam mais finalement, je n’ai pas eu envie de traîner ça aussi loin. Du coup, en partant à la salle de sports, après mon boulot, cet après-midi, je suis allé verser mes déchets d’oseille et mon escargot sauvé d’une mort affreuse en poubelle dans une espèce de jardin devant un bâtiment plus ou moins municipal. Si j’avais vu une école ouverte, j’aurais pu le proposer aux enfants pour l’adopter mais là, il est en liberté. Avec un peu de chance et l’oseille que je lui ai laissée, il s’en sortira peut-être bien.

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Commentaires
L
Moralité: un trésor peut en cacher un autre.
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