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2 mai 2013

mimétisme polymorphique animalier

On vient de me trouver une pathologie extraordinaire, dans le sens absolu du terme, c’est-à-dire que c’est une maladie à la fois très rare mais aussi très exceptionnelle en termes de symptômes. C’est vrai, ça, il y a des maladies qui se voient comme le nez au milieu de la figure et quand on voit une personne atteinte, on se dit « tiens, elle a tel ou tel truc », d’autres maladies ne se voient pas du tout et personne ne peut rien deviner et quand on l’apprend, on tombe de haut. Mais moi, ce qu’on vient de me diagnostiquer, c’est vachement visible. Et ça me complexe terriblement depuis plusieurs semaines. 

Que je vous dise en termes non savants : je suis atteint d’une espèce de mimétisme qui me fait prendre la forme de ce que je mange dès qu’il s’agit de viande, de volaille ou de poisson. Et on ne sait pas d’où ça vient mais en tout cas, c’est venu et ça ne semble pas vouloir me quitter et je me demande jusqu’où ça va pouvoir aller sans que ça ne m’handicape totalement voire à ce que ça m’oblige à vivre reclus dans un enclos, une basse-cour ou un zoo. J’espère ne pas en arriver à de telles extrémités car j’ai encore des belles choses à vivre normalement, si je le peux. 

Ça a commencé quand j’ai mangé un œuf mollet, il y a plusieurs semaines de cela. Et aussitôt, entre mes chevilles et mes genoux, je me suis retrouvé tout blanc dehors, tout jaune liquide dedans et tout mou globalement. Mais comme je n’y ai pas prêté plus attention que ça, j’ai mangé du poulet, un ou deux jours après et je me suis régalé du croupion. Je ne vous dis pas ce dont je me suis rendu compte en allant aux toilettes, le lendemain matin. 

J’ai eu l’occasion de manger des cuisses de grenouille, au restaurant et il y avait fort longtemps que ça ne m’étais pas arrivé d’en prendre. Justement, bien mal m’en a pris, depuis, je n’ose même plus me mettre en caleçon à la maison au cas où quelqu’un sonnerait et que je doive aller ouvrir. Alors, j’ai voulu revenir vers du poisson, et j’ai mangé du dos de cabillaud et là, je ne vous raconte pas l’odeur. Et les écailles car, évidemment, c’était du dos à la plancha, avec la peau. 

Heureusement, je ne suis pas très porté sur les abats car sinon, j’imagine à quoi je ressemblerais si j’avais mangé de la langue de bœuf, du foie de veau, des rognons de porc, des testicules de mouton ou de la tête de veau. Je serais vraiment obligé de me cacher pour sortir. Cela dit, je ne suis pas porté sur les abats mais il est un mets que j’aime bien et qui en fait partie et celui-ci me fait plutôt fantasmer, c’est de manger un bon ragoût de queue de bœuf. Avec un peu de chance, ce sera du taureau et alors plus personne ne pourra se moquer de moi dans la rue.

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Commentaires
M
et bien moi une fois j'ai vu un ami se transformer en petit limaçon recroquevillé, jamais je n'oublierai alors que ce serait plus habituellement un âne vigoureux, du poitou? je ne sais pas.
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