en direct du Lotegne

C’est un peu la course, ce matin, la course à l’échalote, même. Déjà, je ne me suis pas levé tard pour ne rien faire jusqu’à près de 9h. Donc, en gros, on peut dire que j’ai commencé ma journée à courir pour glander plus vite que la normale. C’est-à-dire que, entre le petit déjeuner, la préparation de la lessive que je n’ai pas faite hier après-midi, la consultation de ma boîte aux lettres électronique, un petit tour vite fait sur mon blog pour voir si quelqu’un est venu et aurait laissé un petit bouquet de fleurs, la consultation d’un moteur de recherche pour savoir à quelle heure ouvrent les jardineries autour de Bordeaux afin de faire mon choix sur le magasin où nous allions nous rendre… 

Bref, tout un tas de petites choses du quotidien, toutes aussi anodines les unes que les autres, qui sont chronophages et voilà qu’il est déjà 9h et que, en temps normal, je commence déjà à me préparer pour aller au marché de la place Pey Berland, à deux cents mètres afin d’y acheter mes fruits et légumes, principalement en provenance du Lotegne. Vous ne connaissez pas le Lotegne ? Pourtant, depuis quelques semaines, on a eu souvent l’occasion d’en entendre parler aux informations. Le Lotegne, c’est le département de Cahuzac. En version compressée. Ça va plus vite. Et comme je suis tout le temps en train de courir, là encore, j’ai gagné quelques secondes. 

Mais, contre tout ce qui était prévu avec le président, je ne suis pas d’abord allé au marché pour nous permettre d’aller dans la jardinerie ensuite. Non, nous avons changé la fleur sur le fusil de notre épaule et nous avons choisi de commencer par aller à Artigues, dix minutes de route, pépères tranquilles et nous y sommes arrivés avant l’ouverture. Alors, nous avons patienté un peu dans la voiture. Mais là, comme je ne sais pas rester sans rien faire, j’ai cherché à mettre la photo de mes parents associée à leur numéro de téléphone mais je n’ai pas réussi. J’ai beaucoup de mal avec mon Samsung S3. 

Nous avons acheté ce qu’il nous fallait pour colorer notre balcon et nous émerveiller chaque jour, quand nous y jetterons un œil : lantanas, fuchsias et du pourpier de toutes les couleurs. Pas plus de trois variétés, cette année. Nous sommes revenus en ville, nous avons déchargé la voiture et je suis allé au marché mais tu parles, Charles, à près de 11 heures, tu bois le bouillon. Seize personnes devant moi. Autant vous dire que j’ai trépigné plus que de raison en attendant mon tour et en rongeant mon frein alors que j’aurais pu me ronger les peaux autour des ongles. 

Finalement, c’est mon tour et je me lâche : je voudrais trois kilos de pommes, deux kilos de kiwi, 3 fenouils, deux courgettes, une botte de radis, une botte d’oignons blancs, 500 grammes d’asperges blanches, deux tomates jaunes, deux tomates noires et trois tomates rouges, une petite barquette de fraises. Combien je vous dois ? Vingt-six euros ? C’est cher mais bon, ce sont des légumes et des fruits du Lotegne. Et avec un peu de chance, mardi, Jean-Marie, comme il va à Agen, il me rapportera des broutes. Et je saurai enfin ce que c’est.

Comments

[Alex]

Files le moi et je saurais l'utiliser lolxxl