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14 avril 2013

pas avec le dos de la cuiller

Il en est de l’interprétation des expressions, ainsi que leur origine, un peu tout et n’importe quoi, évidemment, surtout depuis Internet car tout le monde s’autorise à devenir pigiste pour y glisser son commentaire ou son explication, avec force sérieux pour la majorité et beaucoup d’humour pour les plus malins. Et bien sûr, je ne fais pas partie de ceux-là, moi, je ne suis ni quelqu’un qui se prend au sérieux en donnant des leçons aux autres, ni quelqu’un de drôle qui s’amuse à inventer des définitions pour faire croire que c’est vrai. Non, parce que moi, tout ce que j’écris, c’est vrai. C’est pas plus compliqué que ça. 

Tiens, prenons, par exemple, l’expression « en deux coups de cuiller à pot » pour laquelle plusieurs versions circulent sur la toile à propos de son origine voire de son orthographe. Déjà, posons le postulat de départ et interrogeons-nous sur la définition de cette expression : faire quelque chose en deux coups de cuiller à pot, ça veut bel et bien dire faire quelque chose rapidement et facilement. Ni plus, ni moins. Là-dessus, tout le monde est d’accord ? Parfait. J’aime quand tout le monde est d’accord avec moi. 

La première origine de cette expression viendrait donc de la marine à voile (et à vapeur ?) où la cuiller à pot ne serait qu’un sabre d’abordage muni d’une coquille en forme de cuiller, destinée à protéger la main. Ce sabre permettait de régler rapidement et avec dextérité non seulement les conflits de voisinage entre pirates et corsaires mais aussi les combats lors de l’abordage des bateaux ennemis. 

La deuxième remonterait au début du vingtième siècle. Mais avant d’y arriver, remontons au treizième, moment où serait apparu le pot, qui n’était rien qu’une marmite qui allait dans la cheminée, dans lequel on cuisait les aliments. Ensuite, au début du vingtième siècle, on aurait sorti cette expression pendant la guerre de 14-18. Avec une grosse louche, on vidait rapidement la marmite et du coup, on servait tout aussi rapidement la nourriture que ce soit aux bidasses ou aux prisonniers. 

Une troisième origine pourrait remonter à l’époque d’Henri IV, aussi fiable historiquement que douteuse même si elle a tendance à avoir de plus en plus d’adeptes qui la trouvent savoureuse. Elle viendrait d’Antoine de Bourbon, roi de Navarre dont le château se situait à Pau. Alors que le roi était en balade, la reine, Jeanne d’Albret donna naissance à un beau bébé qui allait devenir le futur roi Henri IV. Et déjà, on peut constater que les mecs, à l’époque, ils n’en avaient rien à foutre, leur plaisir personnel passant avant tout. 

Pardon ? Ah oui, j’avais oublié le lien avec l’expression. Je pensais déjà à la quatrième, celle que je préfère mais je dois d’abord en finir avec celle-ci. Donc, le roi était loin, la reine avait mis bas et quelqu’un a dû aller prévenir le père Antoine, qui, heureux papa d’un beau petit Henri, annonça la bonne nouvelle à tout le monde autour de lui : « Messieurs, la reine nous a donné un petit prince en deux coups de cul, hier, à Pau !» 

Moi, je connais la seule véritable origine de cette expression qui ne remonterait pas aussi loin qu’on veut bien nous le faire croire. Non, ça remonterait à une période proche de la fin de la seconde guerre mondiale, elle viendrait d’Agen où le fils d’un notable du coin aimait tellement le sucre que si on ne l’arrêtait pas avant, il vidait les pots de confiture en deux coups de cuiller dans le pot. Bon, depuis, il s’est un peu calmé et arrive à se modérer car aujourd’hui, toujours en vie, il ne viderait plus les pots de confiture qu’en trois coups de cuiller. Je ne peux pas en dire plus, sinon, ça pourrait s’apparenter à un non-respect de sa vie privée. Comme je ne veux pas d’histoire, je dis ça mais je dis rien. N’empêche que je sais ce que je sais. 

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